L'évaluation des 20 indicateurs de la transparence et de la gouvernance forestière nous a permis de tirer toute une série d'enseignements :
- On constate une dispersion trop importante des instruments réglementaires et politiques publics régissant les questions suivantes : gestion forestière et environnementale, changement climatique, réduction de la pauvreté et développement rural. Cela affecte la capacité de l'État à s'attaquer aux problèmes actuels.
- Les difficultés financières et la précarité des institutions publiques du secteur forestier subsistent, ce qui affecte, entre autres, leur capacité à remplir leurs obligations en matière de transparence et d'accès à l'information. Cette situation explique en partie la détérioration de différents indicateurs de la transparence.
- Malgré l'existence de la Loi sur l'accès à l'information publique, qui garantit le libre accès à l'information, les problèmes d'accès aux données et informations clés perdurent.
- Les facteurs structurels responsables du maintien du statu quo en termes d'inégalité de la tenure foncière et d'accès aux ressources naturelles sont toujours présents, malgré plusieurs politiques conçues pour résoudre ces problèmes.
- Le changement de gouvernement, les initiatives de réforme de la Constitution et la tendance à délivrer de plus en plus de licences énergétiques et minières dans le pays constituent un « blocage » qui empêche aux initiatives de gestion de l'environnement de progresser.
- Malgré l'existence d'un cadre juridique dédié à la participation des citoyens qui s'appuie sur la Loi relative aux Conseils de développement urbain et rural, la participation de la société civile, dans la pratique, n'est pas garantie. Cela vaut plus particulièrement pour les populations indigènes et les communautés rurales lorsqu'il s'agit de déterminer et de hiérarchiser leurs besoins et leurs solutions respectives pour assurer leur développement.
- L'Alliance nationale des organisations forestières communautaires du Guatemala (AOFCG) peut être considérée comme un acteur clé aux objectifs précis, qui cherche à donner suite aux visions, aux propositions et aux revendications émanant d'un large éventail d'individus. Malgré sa capacité croissante à unifier les voix indigènes et paysannes, l'Alliance se doit de relever des défis majeurs si elle veut parvenir à renforcer sa capacité à exercer une véritable influence politique sur les décideurs.