En 2010, la Commission forestière (FC) a lancé une démarche visant à remettre à jour ou développer et documenter de nouveaux plans de gestion pour toutes les réserves forestières du pays, qui sont censés refléter les valeurs socioéconomiques, culturelles et environnementales que les forêts représentent pour les communautés. L’idée était là d’indiquer la marche à suivre pour concrétiser la gestion et le développement durables. Ces plans, qui ont été préparés en consultation avec les communautés locales, présentent les ressources forestières, la production et les zones protégées, ainsi que les droits des communautés. Ils ne sont obligatoires que pour les réserves forestières et sont disponibles auprès des bureaux de la Division des services forestiers, mais, dans de nombreux cas, ils ont besoin d’être mis à jour.
Il est important d’établir une distinction entre les plans de gestion des réserves qui sont de nature stratégique et les plans opérationnels qui servent de base à l’exploitation forestière. Les plans opérationnels, qui comprennent des détails sur le cycle de coupe et les rendements, sont rarement étayés par les plans de gestion des réserves. La plupart ne font pas ressortir de tendances et ne s’appuient pas sur la performance précédente en matière de gestion. Ils ne sont pas produits en consultation avec la société civile ou les communautés et ne font pas partie du domaine public. Dans certains cas, des copies papier sont tenus à disposition sur demande dans les bureaux des districts, mais les autorités ne sont aucunement tenues de les fournir. Par conséquent, les communautés n’y ont souvent pas accès.
En ce qui concerne les zones hors réserves, aucun plan de gestion stratégique n’est obligatoire. Il faudrait aider les communautés à développer et établir des Zones de gestion des ressources communautaires ainsi que des sites régénérés naturels détenus par les communautés afin de réduire les activités illégales.